Pour tous travaux de maçonnerie ou de construction, l’élément de base est le mortier ! Le maçon s’en sert comme liaison, scellement ou en tant qu’enduit. Mais pour qu’il remplisse parfaitement son rôle, sa composition et son dosage doivent respecter des proportions bien définies. C’est justement ce que nous abordons dans cet article.
Le mortier : c’est quoi exactement ?
Le mortier est une sorte de pâte qui se compose de charges minérale comme le sable, d’eau et de liant (ciment). Son rôle sera d’assurer une liaison entre différents éléments pour former un tout, comme la création d’un mur par exemple. Lors de l’application, il est à un état semi-liquide, mais se voit durcir après un certain temps de séchage. Le mortier s’utilise généralement pour des travaux d’égalisation, de finition ou d’assemblage. Contrairement à la texture du béton, la sienne est plus légère et plus homogène, lui permettant de créer des surfaces précises et régulières. C’est pourquoi les maçons l’utilisent également pour sceller, coller, enduire ou faire une chape.
Les novices auront du mal à faire la différence entre le mortier et le béton. Bien que tous deux s’obtiennent à l’aide du liant de base qu’est le ciment, leur utilisation est différente. Le béton se compose plutôt de ciment, de sable et de gravier. Il est davantage conseillé pour les travaux de gros œuvres (dalles, fondations, colonnes, etc.) et n’est pas très adapté aux finitions du fait de ses granulats. Sa texture est donc très irrégulière.
Quelles sont les compositions possibles du mortier ?
Le mortier peut avoir de multiples usages, en fonction des éléments qui le composent. Effectivement, en jouant sur le liant à utiliser, le dosage de l’eau, ou encore les propriétés du sable, le mortier obtenu peut avoir des propriétés différentes. Voici les trois familles principales à connaître :
Le mortier ciment
C’est le type de mortier que vous rencontrerez le plus souvent lors de vos achats. Dans sa composition, on retrouve le mélange classique de ciment, d’eau et de sable, et on obtient comme résultat, un mortier des plus résistants. Celui-ci s'utilise pour assembler les blocs, les enduits ou pour réaliser une chape.
Le mortier de chaux
Plus tendre que le mortier ciment, ce type de mortier s’utilise surtout dans des cadres de rénovation, d’assemblage d’enduits et de chape. Ses avantages reposent sur le fait qu’il permet aux murs de respirer, et qu’il constitue un élément hydrofuge idéal pour les pièces d’eau. Il se compose tout simplement de sable et de chaux. Son application est facile, mais son temps de séchage un peu plus long.
Le mortier colle
Ce type de mortier se compose de ciment ou de colle (résine ou en dispersion). Il est surtout conseillé pour la pose de carrelage, de dalles ou de parements. Vous le trouverez facilement sous forme de poudre dans les magasins de bricolage, où il vous sera conseillé de le mélanger avec de l’eau.
Comment doser le mortier ?
Retenez une chose : le dosage du mortier doit se faire en fonction de l’usage prévu, car la quantité du liant sera à adapter en fonction du poids des matériaux à assembler. À titre indicatif, le meilleur dosage pour le mortier est de 4 volumes de sable et 1/2 volume d’eau pour 1 volume de ciment.
Attention à opter pour de l’eau pure et propre pour réussir votre composition. Comme consistance, vous devez obtenir une pâte onctueuse, mais qui ne colle pas. S’il est trop sec, le mortier pourra rapidement s’effriter alors qu’il est trop liquide, vous aurez une couche d’eau sur la surface et la pose sera très difficile. Évidemment, ces dosages peuvent varier en fonction des travaux que vous prévoyez de réaliser donc fiez-vous toujours aux conseils du fabricant. En outre, il est également possible de trouver des mortiers déjà pré-dosés et prêts à l’emploi chez vos magasins de bricolage.
Pour vous donner un repère sur les dosages nécessaires à la réalisation d’un mètre cube de mortier, sachez que vous aurez besoin de 400 kg de ciment et de 1400 kg de sable. De quoi monter un mur d’environ 55 m².
Mais selon les ouvrages, les quantités peuvent changer :
- Pour une chape, prévoir 35 kg de ciment, 100 litres de sable, et à peu près 17 à 18 litres d’eau. Vous aurez comme résultat 1000 litres de mortier.
- Pour un scellement, prévoir 35 kg de ciment, 10 seaux de 12 litres de sable, 2 seaux de 12 litres d’eau.
- Pour un corps d’enduit, prévoir 350 à 450 kg de mortier ciment ou de mortier de chaux.
- Pour les maçonneries courantes, prévoir 300 à 400 kg de mortier ciment. Vous pouvez également utiliser du mortier bâtard en respectant la proportion de 100 à 150 kg de ciment + 250 à 300 kg de chaux hydraulique.
Toujours à titre indicatif, sachez que :
- Avec 1000 litres de mortier, vous pouvez construire un mur de 23 m², couler une chape de 3 cm d’épaisseur sur 30 m² ou enduire une couche de 200 m² sur 5 cm d’épaisseur.
- Avec 500 litres de mortier bâtard, vous pouvez construire un mur de 14 m² en briques porteuses, enduire en une couche une façade de 25 m² sur 10 à 15 cm d’épaisseur, ou encore jointoyer 28 m² d’un mur en pierres apparentes.
Si vous avez le moindre doute, n'hésitez pas à faire appel à un professionnel.
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Les étapes de fabrication du mortier
Vous pouvez fabriquer le mortier à l’aide d’une simple pelle, d’un bac à gâcher et d’un seau de maçon gradué. Suivez ces étapes pour ne pas vous tromper :
- Le dosage des ingrédients
- Le mélange à sec du sable et du ciment
- Le mouillage qui consiste à verser la quantité d’eau nécessaire au cœur du mélange sec
- Le malaxage ou le mélange de tous les ingrédients, qui peut se faire à l’aide d’une pelle.
Quelle est la bonne consistance pour un mortier ? Il faut que la pâte adhère sur une truelle inclinée, tout en étant assez fluide pour être travaillée facilement. Le mortier doit se lisser sans difficulté.
Pour une grande quantité de mortier utile à la réalisation d’une chape par exemple, vous pouvez utiliser une bétonnière qui fera tout le travail à votre place.
