Tous ceux qui disposent de poêle à bois ou de cheminée le savent : tous les bois de chauffage ne brulent pas de la même façon. Effectivement, il existe différentes catégories de bois de chauffage, différentes variétés d’arbres, et le débat entre bois tendre et bois dur continue de déconcerter les meilleurs d’entre nous. En fin de compte, le choix du bois de chauffage le plus approprié dépend de l’essence du bois, de son pouvoir calorifique et de son taux d’humidité. Plus de détails dans les paragraphes qui suivent !
Quelle essence de bois choisir pour le bois de chauffage ?
Dans le choix du meilleur bois de chauffage, on commence par s’informer sur les différentes essences du bois. Ici, vous aurez le choix entre 3 groupes :
Les feuillus durs : issus des arbres de Chêne, hêtre, charme, frêne et qui ont comme particularité leur densité et leur haute puissance calorifique. Ce type de bois de chauffage est le plus adapté pour les chauffages domestiques et le plus indiqué pour optimiser la performance de votre poêle à bois. Leur rendement atteint justement les 2 000 kWh par mètre cube apparent, produisant de la braise en quantité, sans toutefois produire trop de fumée. En outre, leur densité favorise une combustion plus longue et donc un minimum de recharge. Seul inconvénient : son temps de séchage et d’allumage assez long.
Parmi les feuillus les plus couramment utilisés comme bois de chauffage figurent le chêne, le frêne, le hêtre, le bouleau, l’aulne, le charme et l’érable.
Les feuillus tendres : issues des arbres fruitiers, des merisiers et des robiniers, également appelés faux acacias. Cette essence n’a pas la même particularité que les feuillus durs, mais a comme avantage de s’allumer rapidement. Elle n’est donc pas conseillée en tant que bois de chauffage, leur pouvoir calorifique étant de 1 700 kWh par mètre cube apparent, mais remplira parfaitement le rôle d’un bois d’allumage.
Les résineux : Il s’agit entre autres de peuplier, de bouleau, de platane, d’épicéa, de sapin, de pin, ou de mélèze. Tout comme les feuillus tendres, leur pouvoir calorifique est très faible, seulement de 600 kWh par mètre cube apparent. Mais ils flambent rapidement si vous avez besoin d’un feu en urgence. La combustion des résineux demande toutefois beaucoup de précautions, car elle se suit souvent de petites projections, pouvant enflammer des matières sensibles.
Quelle humidité pour le bois de chauffage ?
Un bois de chauffage humide produit 2 fois moins d’énergie qu’un bois de chauffage sec ! Sans parler de l’encrassement qu’il produit dans votre conduit d’évacuation. La règle est donc simple pour ce qui est du choix de bois de chauffage : plus il est sec, mieux sera la combustion et mieux se portera votre chauffage. Le taux d’humidité d’un bois sec doit être inférieur à 20 %, celui du mi-sec entre 25 et 35 %, et il est encore jugé humide et vert si ce taux dépasse les 35 %.
Si vous avez décidé de sécher vous-même vos buches alors des conditions optimales de stockage de bois de chauffage sont à respecter. Par contre, si vous préférez l’acheter en magasin, il est important de reconnaitre un bois de chauffage qui est suffisamment sec et prêt à bruler. Voici nos conseils :
- Assurez-vous que l’endroit où est stocké le bois de chauffage est un endroit sec et bien ventilé. Il peut être à l’extérieur, à condition d’être couvert et de ne pas se trouver dans une zone inondable.
- Recherchez du bois de couleur sombre à grise, ce qui signifie que le bois est plus vieux et plus sec.
- Frappez quelques bûches l’une contre l’autre. Si elles sonnent creux, c’est une bonne chose.
- Le bois doit être clair, ce qui signifie qu’il y a peu ou pas d’eau.
- Cherchez du bois dont les extrémités sont fissurées, ce qui signifie qu’il est sec.
- Choisissez les morceaux dont l’écorce manque ou se détache. L’écorce a besoin d’humidité pour adhérer au bois.
- Ne choisissez pas le bois le plus récent en haut du tas. Creusez un peu et prenez le bois le plus ancien que vous pouvez trouver.
Les autres critères pour bien choisir un bois de chauffage
Outre la question de pouvoir calorifique, d’essence et d’humidité, les dimensions des buches doivent également se choisir avec soin. Sur le commerce, on en trouve des longueurs de 25, 33 et 50 cm, mais plus la buche est courte, plus elle sera chère à l’achat. Il est important de choisir des buches moins longues que le foyer de la cheminée ou du poêle à bois. Si vous êtes toutefois prêt à fendre les buches vous-mêmes, les longueurs d’un ou 2 mètres seront plus accessibles en termes de couts.
Pour être sûr de la qualité du bois de chauffage, on prend également le soin de vérifier sa provenance. On évite les bois de récupération qui peuvent contenir des produits chimiques et corrosifs, pouvant obstruer le conduit d’évacuation. Les bois accompagnés des normes NF Bois de chauffage, PEFC ou Din plus sont donc à privilégier. D’un autre côté, le Label PEFC garantit que le bois provient d’une forêt gérée durablement.
Quand acheter le bois de chauffage ?
Jamais à la dernière minute. On prévoit 6 mois à 2 ans avant l’hiver d’utilisation pour acheter son bois de chauffage. En fonction du niveau d’humidité du bois que vous aurez acheté, vous devez prévoir le temps de séchage. Le meilleur moment est donc de le faire en printemps. Si vous vous y prenez au dernier moment, vous risquez une rupture de stock et serez plus sensible aux arnaques aux bois de chauffage, chose qui devient de plus en plus fréquente aujourd’hui.
Quant à la question, quel bois et de quelle année faut-il acheter pour se réchauffer, il n’y a pas de réponse précise. L’essentiel est que le bois soit sec et vieux. Pour information, vous pouvez utiliser du bois que vous aurez stocké et séché pendant même 10 ans. Le bois n’a pas de date de péremption et est toujours un excellent combustible.
Comment stocker le bois de chauffage ?
Une fois que vous avez acquis le meilleur bois que vous puissiez trouver, vous devez l’empiler et le stocker de la bonne manière. Le bois doit de préférence être stocké à l’intérieur d’un abri protégé des intempéries. S’il est conservé à l’extérieur, assurez-vous que le bois est recouvert d’une bâche et surélevé d’un peu de hauteur.
