Vous pensez bien faire en jetant toutes vos plantes fanées dans le compost ? Attention, certaines peuvent faire plus de mal que de bien. Parmi elles, certaines ralentissent le processus de décomposition, voire rendent le compost inutilisable. D'autres, au contraire, sont de véritables boosters naturels. Voici comment faire le tri pour un compost vraiment efficace.
Ces plantes qui freinent (ou empoisonnent) le compost
Toutes les plantes ne sont pas les bienvenues dans un tas de compost. Certaines contiennent des substances nocives pour les micro-organismes ou les vers chargés de la décomposition. C’est notamment le cas de l’armoise, réputée pour ses propriétés vermifuges. Son feuillage, trop concentré en composés répulsifs, met en péril l’équilibre du compost. Il vaut mieux l’éloigner du bac et la disperser ailleurs dans le jardin.
Même constat pour la camomille. Si ses effets sont plus doux, elle reste peu appréciée des insectes décomposeurs, surtout lorsqu’elle est jetée en grandes quantités.
Le ciste, quant à lui, présente un autre danger : ses feuilles contiennent des substances qui freinent la croissance des autres végétaux. Résultat, même une fois composté, il peut rendre le sol moins fertile.
Enfin, le laurier-palme est un cas à part. Lorsqu’il est broyé, il libère une substance toxique pour les organismes vivants, ce qui rend son ajout au compost fortement déconseillé.
Les alliés du compost à privilégier
Heureusement, d’autres végétaux sont de véritables amis du compost. La consoude, par exemple, est l’une des plantes les plus efficaces. Riche en potasse, elle se décompose à grande vitesse et stimule les micro-organismes responsables de la transformation de la matière organique.
Autre alliée de choix : la fougère. Ses feuilles légères et riches en eau permettent de maintenir une bonne humidité dans le cœur du tas, ce qui favorise l’activité des vers.
Le genêt, surtout lorsqu’il est encore vert et finement découpé, est également un excellent ingrédient pour accélérer la maturation du compost. Il donne de la structure à l’ensemble tout en apportant de l’azote, indispensable pour équilibrer les matières carbonées.
L’ortie, elle, agit comme un véritable moteur. Grâce à sa richesse en azote, elle stimule la décomposition des déchets plus durs comme les tiges ligneuses. À condition toutefois d’éviter d’y jeter les graines, sous peine de voir votre compost se transformer en culture d’orties.
Ces plantes méconnues qui structurent et équilibrent votre compost
Certaines plantes, bien que moins célèbres dans le monde du jardinage, jouent un rôle crucial dans l’équilibre du compost. C’est le cas de la prêle. Cette plante souvent jugée envahissante est en réalité très précieuse. Sa richesse en silice lui permet d’apporter de la structure au tas de compost, sans perturber sa composition chimique finale. Une ou deux incorporations par an suffisent pour en ressentir les effets.
Quant au noyer, il fait débat. Longtemps accusé de libérer des substances toxiques, il est aujourd’hui réhabilité. Ses feuilles se décomposent plutôt rapidement et ne posent pas de problème particulier, à condition de bien les mélanger avec d’autres végétaux et d’aérer régulièrement le compost.






